Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

 

 Les fées - Charles Perrault

Aller en bas 
AuteurMessage
Kira
Princesse fondatrice
Princesse fondatrice
Kira



feuille
Gratitude: 0

Les fées - Charles Perrault Empty
MessageSujet: Les fées - Charles Perrault   Les fées - Charles Perrault EmptyDim 14 Aoû - 0:24

Les fées


Il était une fois une veuve qui avait deux filles : l'aînée
lui ressemblait si fort d'humeur et de visage, que, qui la voyait, voyait
la mère. Elles étaient toutes deux si désagréables
et si orgueilleuses, qu'on ne pouvait vivre avec elles. La cadette, qui était
le vrai portrait de son père pour la douceur et l'honnêteté, était
avec cela une des plus belles filles qu'on eût su voir. Comme on aime
naturellement son semblable, cette mère était folle de sa fille
aînée, et, en même temps avait une aversion effroyable
pour la cadette. Elle la faisait manger à la cuisine et travailler
sans cesse.

Il fallait, entre autres choses, que cette pauvre enfant allât, deux
fois le jour, puiser de l'eau à une grande demi lieue du logis, et
qu'elle rapportât plein une grande cruche. Un jour qu'elle était à cette
fontaine, il vint à elle une pauvre femme qui lui pria de lui donner à boire.

-" Oui, ma bonne mère, " dit cette belle fille. Et, rinçant
aussitôt sa cruche, elle puisa de l'eau au plus bel endroit de la fontaine
et la lui présenta, soutenant toujours la cruche, afin qu'elle bût
plus aisément. La bonne femme, ayant bu, lui dit : " Vous êtes
si belle, si bonne et si honnête, que je ne puis m'empêcher de
vous faire un don. Car c'était une fée qui avait pris la forme
d'une pauvre femme de village, pour voir jusqu'où irait l'honnêteté de
cette jeune fille. Je vous donne pour don, poursuivit la fée, qu'à chaque
parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou une fleur, ou une
pierre précieuse. "

Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mère la gronda de revenir
si tard de la fontaine. " Je vous demande pardon, ma mère,
dit cette pauvre fille, d'avoir tardé si longtemps " ;
et, en disant ces mots, il lui sortit de la bouche deux roses, deux perles
et
deux gros
diamants. " Que vois-je là ! dit sa mère toute étonnée ;
je crois qu'il lui sort de la bouche des perles et des diamants. D'où vient
cela, ma fille ? (Ce fut là la première fois qu'elle l'appela
sa fille.) La pauvre enfant lui raconta naïvement tout ce qui lui était
arrivé, non sans jeter une infinité de diamants. " Vraiment,
dit la mère, il faut que j'y envoie ma fille. Tenez, Fanchon, voyez
ce qui sort de la bouche de votre sœur quand elle parle ; ne seriez-vous
pas bien aise d'avoir le même don ? Vous n'avez qu'à aller puiser
de l'eau à la fontaine, et, quand une pauvre femme vous demandera à boire,
lui en donner bien honnêtement. - Il me ferait beau voir, répondit
la brutale, aller à la fontaine ! - Je veux que vous y alliez, reprit
la mère, et tout à l'heure. "

Elle y alla, mais toujours en grondant. Elle prit le plus beau flacon d'argent
qui fut au logis. Elle ne fut pas plus tôt arrivée à la
fontaine, qu'elle vit sortir du bois une dame magnifiquement vêtue,
qui vint lui demander à boire. C'était la même fée
qui avait apparu à sa sœur, mais qui avait pris l'air et les
habits d'une princesse, pour voir jusqu'où irait la malhonnêteté de
cette fille. " Est-ce que je suis ici venue, lui dit cette brutale orgueilleuse,
pour vous donner à boire ? Justement j'ai apporté un flacon
d'argent tout exprès pour donner à boire à Madame !
J'en suis d’avis : buvez à même si vous voulez. - Vous
n'êtes guère honnête, reprit la fée, sans se mettre
en colère. Eh bien ! puisque vous êtes si peu obligeante, je
vous donne pour don qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira
de la bouche ou un serpent, ou un crapaud. "

D'abord que sa mère l'aperçut, elle lui cria : " Eh
bien ! ma fille ! - Eh bien ! ma mère ! lui répondit la brutale,
en jetant deux vipères et deux crapauds. - O ciel, s'écria
la mère, que vois-je là ? C'est sa sœur qui est en cause
: elle me le paiera " ; et aussitôt elle courut pour la battre.
La pauvre enfant s'enfuit et alla se sauver dans la forêt prochaine.
Le fils du roi, qui revenait de la chasse, al rencontra et, la voyant si
belle, lui demanda ce qu'elle faisait là toute seule et ce qu'elle
avait à pleurer ! " Hélas, Monsieur, c'est ma mère
qui m'a chassée du logis. " Le fils du roi, qui vit sortir de
sa bouche cinq ou six perles et autant de diamants, lui pria de lui dire
d'où cela lui venait. Elle lui conta toute son aventure. Le fils du
roi en devint amoureux ; et, considérant qu'un tel don valait mieux
que tout ce qu'on pouvait donner en mariage à une autre, l'emmena
au palais du roi son père, où il l'épousa.

Pour sa sœur, elle se fit tant haïr, que sa propre mère
la chassa de chez elle ; et la malheureuse, après avoir bien couru
sans trouver personne qui voulut la recevoir, alla mourir au coin d'un bois.
Revenir en haut Aller en bas
 
Les fées - Charles Perrault
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Rencontre avec les fées.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Vers d'autres mondes ... ღ :: Mythes, légendes & contes :: Contes-
Sauter vers: